Poème de Rûmi, mystique turc du XIIè siècle,
l’humanité enfin dévoilée.
Beauté terrestre, nul ne peut t’ignorer. Ta gloire se révèle,
l’oubli oublié.
Beauté terrestre, je te rends grâce. Je me vois en toi, tu te vois en moi.
Danse de la Vie, Danse unique, Danse de l’unique Bien-Aimé…
Beauté terrestre, l’univers entier se retrouve à tes côtés afin d’assister à cette nouvelle naissance. Beauté terrestre, je pose mes mots mot à mot, sortant du Silence, élevant ta gloire tout en restant Silence…
Je suis Rûmi. Je viens vous apporter mes bénédictions.
Amis en humanité, le temps est à la légèreté, le temps est hors du temps.
Rien ne pourra être trouvé que vous ne soyez déjà.
Rien n’est plus beau, rien n’est plus joyeux que le retour à votre éternité.
Allez gaiement votre chemin, car tous les chemins mènent à l’Un.
Je suis Rûmi, et je viens danser la mort qui est
également danser la Vie…afin de renaître là ou nulle naissance ne peut être.
Prenons un temps en le Silence afin d’accueillir la Vérité…
(silence)
Avec courage, restez droit
Avec amour, soyez souple…
La légèreté guidera vos pas
(silence)
Amis en humanité, je salue en chacun d’entre vous la Beauté terrestre, la Beauté céleste, l’Un, le Bien Aimé.
Recevez tout mon Amour.
Ephémère violence, je te dissous !
Ephémère tristesse, avec tout mon Amour, je te dissous !
Ephémère souffrance de l’humanité, éphémère souffrance en ma personne, je te dissous !
Ephémères peurs qui viennent faire chanceler ce corps, je vous dissous !
Ephémère beauté déployée sur ce monde, je te dissous !
Ephémère plaisir, éphémère joie, laissez-moi vous dissoudre !
Ephémère vastitude des océans, je te dissous…
Ephémères danses de chacune de mes cellules, je vous dissous…
Ephémère grandeur de l’univers, je te dissous…
Et là, Bien-Aimé, source de toute éphémère, en toi je me dissous…
Merci, Bien-Aimé, de m’accueillir en ton sein, et là en l’Eternité retrouvée, je laisse se déployer la Tranquillité, la Grâce du Bien-Aimé…
Bien-aimé en humanité, rejoins la Danse de l’Eternité. Oublie l’éphémère, qui ne peut durer. Laisse là les vieux habits de ton humanité. Tu as construit beaucoup, que cela soit au sein de la matière, ou plus encore au sein des pensées et des concepts.
Laisse l’éphémère se dissoudre afin qu’émerge le Joyau en le centre du Centre…
Dissoudre soi-même et les autres afin de les réunir en l’Un, dissoudre l’intérieur et l’extérieur afin de n’avoir plus qu’une seule Demeure…
Bien-Aimé en humanité, se fondre en le Silence, telle est mon invitation que je viens te porter. Bien-Aimé en humanité, je te salue. Mon nom fut Rûmi, et je viens chanter ton Eternité.
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